L’eau : chaque goutte compte

L’eau : chaque goutte compte

Chaque année, le 22 mars, le Monde célèbre la journée mondiale de l’eau. Avec une forte demande et des utilisations peu efficientes, l’eau, ressource essentielle du secteur agricole devient une denrée convoitée. Rare lors des sècheresse et ravageuse lors d’évènements météorologiques majeurs, les agriculteurs sont de plus en plus appelés à jongler entre le manque et la surabondance qui, dans les deux cas, affectent leurs activités. Avec le changement climatique, le secteur agricole doit, de plus en plus, maitriser la gestion (collecte, stockage, utilisation, évacuation) de l’eau.

Avec les répercussions immanquables liées au changement climatique, la Chambre d’Agriculture de l’Ile Maurice est plus que jamais interpellée, car, un secteur agricole sain va de pair avec une gestion saine de l’eau et un approvisionnement adéquat.

Depuis le début de l’année et après plus de 20 ans de calme, le pays a connu deux cyclones importants en l’espace de 20 jours, accompagnés de ventes intenses et de pluies abondantes menant des inondations localisées. Ces évènements ont soit : retardé la mise en terre des semences ou ravagé des cultures. Dans les deux cas, c’est l’approvisionnement de légumes sur le marché qui en a souffert. Sur le long terme, ce type d’épisode pourrait mettre en péril la sécurité alimentaire sans parler de la hausse du prix de commercialisation des légumes. La Chambre d’Agriculture appelle à une prise de conscience et une réflexion sur la gestion durable des ressources surtout en ce qu’il s’agit de l’eau.

En 2020, le taux de pluie reçu par Maurice était en baisse par rapport à 2019. La baisse était évaluée à 6,4% entre 2019 et 2020 par Statistics Mauritius. Selon Statistics MauritiusSome 10.0% (372 Mm3) of the precipitation went as ground water recharge, while evapotranspiration and surface runoff accounted for 30.0% (1,115 Mm3) and 60.0% (2,230 Mm3) respectively”, cite le dernier rapport des statistiques.

Conseil pratique : 

Avec les crises climatiques et économiques ; le captage, la canalisation et le stockage de l’eau est un atout de taille dans la mise en place d’un secteur agricole pérenne. Choisir la meilleure technique d’irrigation, par exemple, serait un des moyens d’utiliser judicieusement l’eau. Il faut comprendre que l’eau est absorbée par les racines des plantes. Le conseil c’est d’arroser à la racine pour plus d’efficacité et moins de gaspillage.

Les principaux réservoirs du pays : 

Mare-aux-Vacoas – avec une capacité de 25,89 millions mètres cubes (Mm3)

La Nicolière – 5,26 Mm3 

Piton-du-Milieu – 2,99 Mm3   

La Ferme – 11,52 Mm3

Midlands Dam – 25,5 Mm3

Bagatelle Dam – 14 Mm3

L’Irrigation Authority puise de l’eau dans des petits réservoirs et des nappes phréatiques pour arroser environ 17 000 hectares de champs privés.  Maurice compte 339 puits dont 130 sont utilisés pour approvisionner le pays en eau potable.

De plus, comme annoncé dans le dernier budget national, le Gouvernement a enclenché les procédures pour la construction du Rivière des Anguilles Dam au cout total de Rs8 milliards. Ce réservoir, d’une capacité de 13Mm3 soulagera les habitants et agriculteurs des régions Sud, Sud-est et Sud-ouest du pays. D’ailleurs la Chambre d’Agriculture de Maurice collabore avec l’Irrigation Authority pour la planification de la distribution de cette eau d’irrigation aux planteurs qui pourraient en bénéficier. La sécurité alimentaire est un argument à ne pas délaisser lorsqu’il s’agit de l’approvisionnement en eau.

Les régions qui seront desservies par cette nouvelle construction sont : Tamarin, Case Noyale, Le Morne, Baie du Cap, Bel Ombre, Saint-Félix, Chemin Grenier, Surinam, Souillac, Rivière des Anguilles, Tyack, Britannia, entre autres.

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