Mesures d’accompagnement pour l’industrie cannière
Le 21 septembre 2018, la Chambre d’Agriculture a circulé dans son 15eme bulletin hebdomadaire les dernières informations relatives à la progression de la campagne sucrière actuelle.
Au 15 septembre 2018, près de 50% de la superficie avaient été récoltés pour une production intermédiaire de 163 459 tonnes de sucre résultant de l’usinage de quelque 1 665 964 tonnes de cannes usinées à un taux d’extraction moyen de 9,81 %.
La Chambre d’Agriculture assure toujours un suivi de la campagne et le Crop Estimate Coordinating Committee devrait se réunir à nouveau début octobre pour passer en revue les dernières estimations fournies par les usines. Il est à prévoir que les mesures d’accompagnement, annoncées par le ministre de l’Agro-industrie et de la sécurité alimentaire après la réunion du Conseil des ministres du vendredi 21 septembre 2018, inciteront davantage les petits planteurs à envoyer leur canne à l’usine et ainsi renverser la tendance notée ces dernières semaines.
Pour rappel, les mesures annoncées par les autorités se composent des volets suivants :
– Une assistance financière de Rs 1 250 par tonne de sucre à tous les producteurs;
– Un revenu additionnel de Rs 1 250 par tonne de sucre pour les revenus de la bagasse ; ce qui fait passer les recettes à Rs 2 500 par tonne de sucre pour les petits planteurs et Rs 1 700 pour les autres.
– Pour les planteurs cultivant moins de 100 hectares, l’avance de 80 % sera basée sur les produits associés plutôt que sur les revenus issus du sucre uniquement comme c’était le cas jusqu’à présent. De plus, cette même catégorie de planteurs bénéficiera d’une avance d’environ Rs 13 000 par hectare pour l’achat de fertilisants.
Ces mesures représentent certainement une bouffée d’oxygène pour les producteurs, en particulier les planteurs – petits, moyens ou gros – avec une meilleure rémunération de la bagasse, diminuant ainsi l’écart entre les revenus du sucre de même que ses sous-produits et le ‘viability price’ de l’industrie. Il sera important que les usiniers, pour qui les seuls revenus ne proviennent que du sucre et qui sont un maillon vital de la chaine de production, reçoivent des mesures de soutien au même titre que les autres catégories de producteurs.
Par ailleurs, ces mesures ne doivent pas occulter le besoin de continuer les discussions pour la mise en place d’une restructuration de cette industrie cannière pour des solutions pérennes pour tous les partenaires du secteur.