Pothen Nadakrishna

Le benjamin du projet Smart Agriculture

Pothen

Pothen a 22 ans, réservé, célibataire, musclé, propre sur lui, c’est la nouvelle génération de planteur. Il occupe une superficie de cinq arpents à Plaine Sophie depuis trois ans où il cultive des courgettes, des pâtissons, du cotomili, des chouchous, du persil, qu’il distribue à des marchands habitués du bazar de Quatre Bornes où il a un stand.

Habitant de La Marie, Pothen a été à l’école jusqu’en HSC, il a toujours été attiré par la terre. Il aidait son oncle qui était planteur et malvoyant sur cette même parcelle. A la fin de ses études secondaires, c’est donc naturellement qu’il décide d’aider cet oncle à plein temps et prend, ainsi, devient agriculteur.
Pothen nous confie que depuis tout petit, il aime la terre, il aime la travailler, la cultiver, voir grandir les plantes. C’est son oncle qui lui a inculqué cette passion. Il avoue que c’est difficile de trouver de la main d’œuvre qualifiée et de s’en sortir face à des changements climatiques de plus en plus extrêmes. Pothen aime innover et être toujours à la page, il pense que l’agriculture raisonnée est l’agriculture de demain « On ne peut pas y échapper ». Il est actuellement sur un projet de serre hydroponique qui permettra de préserver un peu les légumes des climats extrêmes.

Il a entendu parler du projet smart agriculture avec Mr Rampall, son ainé, et est aujourd’hui content de faire partie des pionniers smart agriculture. Ca lui permet: « d’acquérir plus de connaissance, de mieux gérer ma façon de faire les applications de pesticides et d’avoir une meilleure qualité de produits ». Il nous dit avoir déjà réduit de 25% son utilisation de de pesticide, « c’est 25% de couts en moins », dit-il à ceux qui lui demandent conseil. « Il n’est pas utile de mettre des pesticide systématiquement sans même en avoir identifié le besoin ».

Pothen est fier de faire partie de ce projet et se rend compte qu’il donne l’exemple aux autres planteurs traditionnels. Il y a beaucoup d’entre aide et de conseils entre planteurs de Plaine Sophie. Il est conscient que ses légumes sont meilleurs pour la santé. Il aimerait toutefois pouvoir mieux valoriser le légume auprès du consommateur à travers un label ou une marque de reconnaissance. Il se dit un peu à la mercie des grossistes qui décident du prix « On ne s’y retrouve pas toujours, peut-être que le gouvernement pourrait fixer un prix ».