AJAY MOHONEE – LA FIGURE PATERNELLE DU PROJET
Dynamique et souriant, Mr Mohonee est une figure que tout le monde connait a moka. À 56 ans, il en fait 10 de moins et se sent l’âme et la force d’un homme de 30 ans. « La terre, » dit-il « garde en forme et diminue le stress ».
Il a 6 parcelles qu’il exploite avec des cotomili, manioc, betterave, patate douce, giraumon, bananes.
Marié, il a 2 filles qui l’aident, le week-end, pour la culture de la coriandre et à qui il a transmis le ‘virus’ de la terre. Il aimerait un jour leur offrir une serre.
« Mon objectif : qu’elles deviennent des professionnelles mais entre temps, elles m’aident à professionnaliser mon activité ».
Agriculteurs de père en fils, il a toujours aidé son père depuis 1980 (il avait 16 ans). Mr Mohonee s’est essayé à plusieurs autres métiers même à l’international – à Diego Garcia. Loin de son ile natale, il rêvait toujours de plantation et de verdure. A tel point que cela le pousse à revenir à Maurice. Il travaille alors chez Rogers pendant quelques années et réussit bien mais la jalousie de certains collègues et le désir de devenir autonome le pousse à se mettre à son propre compte. Il épouse son destin et devient agriculteur comme son père.
Il a toujours détesté utiliser les pesticides et utilise vraiment le minimum requis. Il choisit d’ailleurs les légumes qu’il cultive en fonction de ceux qui demandent moins de pesticides. Ce qui l’a intéressé dans le projet smart agriculture c’est la réduction des intrants chimiques et l’utilisation d’autres méthodes plus saines. Ça a toujours été son leitmotiv à lui et il voit bien qu’à l’international, l’agriculture bio (ou raisonnée) s’impose de plus en plus, il est donc convaincu que ça arrivera sur nos cotes également.
« Nous consommons tous ce que nous mangeons, c’est la garantie de ce que nous vendons à nos clients ».
Coté distribution : « nous vendons en direct au marché de St Pierre. Je préfère vendre en directe ». Il voudrait travailler sur sa distribution – rêve d’avoir un camion pour livrer son produit lui-même.
Son objectif est de produire le maximum sur une portion minimum de terrain : c’est ce qu’on appelle une intensification agro écologique. Il souhaite planter : chou, carottes, petsaille et betterave en rotation. Il voudrait réduire les gaspillages. Auparavant, il cultivait 1 arpent de chaque légume mais il subissait trop de pertes. D’où le désir d’optimiser et de diversifier, cette année, sur une portion de terre plus restreinte. Cette portion de terre allouée au projet smart agriculture, il l’utilisera comme modèle, pour le répliquer ensuite sur ses autres parcelles et pourra même conseiller d’autres planteurs sur les apprentissages et enseignements qu’il en aura tirés.
Sa vision : A terme, il voudrait agir comme un consultant auprès d’autres producteurs ou personnes intéressées. Il est dans une phase de désir de transmission auprès de ses filles mais aussi auprès des autres planteurs.
Ce qu’il préfère dans son travail : Être fier de bons légumes qu’il produit.
Il aime son travail parce qu’il est autonome et parce que ça le maintient en forme.