Pamima Leste, amoureuse de la nature. 

À 24 ans, Pamima Leste habite à Curepipe. Issue d’une grande famille comme on n’en fait plus (5 enfants), elle est en couple depuis un an et aime passer du temps en famille.

Après des études secondaires au collège de Lorette de Mahebourg, elle poursuit ses études tertiaires à l’Université de Maurice dans la filière des sciences agricoles. Outre un stage dans un laboratoire après les études, le poste à La Chambre d’Agriculture est son premier emploi dans le secteur.

À La Chambre, elle est assistante de projet auprès de Julia et Léo pour le projet Smart Agriculture. Son rôle principal est de favoriser les échanges entre le FAREI et La Chambre d’Agriculture et de faciliter le travail entrepris par FAREI dans le cadre de l’animation des 2 sous-réseaux de planteurs La Laura et Plaine Sophie.

Elle nous confie que « Ce poste est tout à fait en accord avec mes valeurs et mes principes. Je suis une amoureuse de la nature, et voir qu’à travers les pratiques agricoles actuelles, nous, êtres humains, faisons du mal à la nature, m’attriste énormément ».

Elle nous dit être fière de participer au projet Smart Agriculture qui a pour but de faire évoluer les pratiques en accompagnant les acteurs du secteur vers une agriculture plus saine, plus propre et respectueuse de la nature. « Il est aberrant de voir que l’être humain détruit sa propre santé en utilisant et en consommant des intrants chimiques toxiques ».

Elle a pris son poste depuis le 19 mars. Ce qu’elle préfère dans son métier, c’est que chaque journée est unique, elle continue à apprendre de façon approfondie à travers les ateliers thématiques, des formations et en côtoyant des gens qui ont des années d’expérience dans le domaine. Une grande partie du métier se passant dehors, elle apprécie cette proximité de la nature et du vivant ainsi que d’être proche de la réalité du terrain. Elle aime également le côté humain et collaboratif du projet. En effet, son rôle est au carrefour de plusieurs personnes « la découverte des différentes personnalités dans ce projet me fait réaliser que nous sommes tous différents mais que nous luttons pour cette même cause et avons chacun quelque chose à apporter à l’autre ».

Pamima pense que la route est encore longue, que de poser les mots «  transition agroécologique» ne suffisent pas, que le changement ne doit pas uniquement se faire au niveau de la prise de conscience mais aussi dans les pratiques. « Il est vrai que la prise de conscience se fait de plus en plus auprès des agriculteurs et des consommateurs ; ce qui est un pas en avant, mais les grands problèmes restent non-résolus ; nous avons toujours la dégradation des terres, la perte énorme de biodiversité qui s’accélère de plus en plus. La plupart des agriculteurs sont à fond dans l’agriculture conventionnelle, les lois ne sont toujours pas renforcées et les consommateurs ne sont pas prêts à changer leurs habitudes, ne voulant pas acheter les légumes avec une piqure d’insecte ou d’une couleur différente de ce qu’ils ont l’habitude d’acheter – par exemple ».

Elle pense qu’il existe des variétés de légumes plus résistantes à la pression des ravageurs, aux maladies et au changement climatique, nécessitant moins d’intrants que les variétés actuellement cultivées mais les consommateurs n’en sont pas forcément conscients, achetant par habitude. Les producteurs ne voulant pas prendre le risque d’aller contre cette demande des consommateurs, les habitudes conventionnelles demeurent, et ce sont les mêmes légumes remplis de produits chimiques qui partent sur le marché et font qu’il est difficile d’échapper à ce cercle vicieux.

Elle pense qu’il faut une communication intensive, des campagnes de sensibilisation et des changements de lois afin de pouvoir changer les choses.

Pamima se définit comme une personne curieuse et altruiste. Après le boulot, elle se consacre à sa passion pour les animaux. Elle n’a que trois tortues mais s’occupe également des animaux du voisinage leur donnant à manger, à boire et jouant avec eux. Elle pratique régulièrement du sport pour garder la forme et trouve sérénité dans la lecture. Curieuse des cultures asiatiques, elle apprend la langue coréenne.  La demoiselle est prête à relever le challenge qu’on lui a confié. À vos marques, ready, go…