Ce jeudi 26 novembre, une trentaine de participants se sont réunis à Plaine Sophie pour une matinée porte ouverte avec pour thème central la découverte d’une des parcelles du projet Smart Agriculture (celle de Mr Beersam) et les différentes techniques qui y ont été implémentées.
À l’initiative de la Mauritius Chamber of Agriculture et du FAREI, la délégation, bravant un temps pas très clément, comptait des représentants du FAREI et de la chambre d’agriculture, du ministère de l’agriculture en la personne de Mr Sookar, de l’Union Européenne en la personne de Mr Madev Balloo, des planteurs indépendants, ainsi que des planteurs et des agronomes de certaines sociétés membres de la Chambre d’Agriculture faisant partie du réseau Smart Agriculture.
Cette visite de terrain a été l’occasion pour Mr Beersam de partager ses premiers retours d’expérience en production raisonnée avec la mise en place de techniques agroécologiques et a permis de donner lieu à un échange des plus collaboratifs des différents planteurs sur des sujets variés tels que les plantes auxiliaires, les insectes bénéfiques, la lutte contre la mouche des fruits, l’implémentation d’augmentoriums et le paillage entre bien d’autres techniques
palliatives à des intrants chimiques au champ.
Les participants sont sortis de là enrichis prouvant bien comme le citait Lafontaine que la méthode collaborative et itérative est clef et qu’on peut apprendre même de plus petit que soit. Le cas de Mr Beersam est un projet pilote productif puisqu’il dit « avoir réduit ses charges en produits chimiques et augmenter sa production pour des produits clairement plus sains ».
Pour rappel:
Le projet Smart Agriculture a débuté en 2015 à l’initiative de la Chambre d’Agriculture de l’Ile Maurice (MCA), en partenariat avec le Food and Agricultural Research and Extension Institute (FAREI) et le Centre de Coopération International en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD), et se positionne sur la culture maraîchère à Maurice. Il est financé majoritairement par L’Union européenne (un financement qui provient de l’initiative Alliance Mondiale contre le Changement Climatique +, considéré comme un instrument très important par l’UE pour lutter contre ce phénomène) et par le Mauritius Research and Innovation Council (MRIC). Les autres bailleurs sont la Région Réunion, le Cirad et France Volontaire.
Le but du projet Smart Agriculture est de répondre à des problématiques d’enjeux locaux telles que l’accès à des produits sains, la préservation de l’environnement par une agriculture raisonnée et résiliente face au changement climatique et la revalorisation de l’agriculture vivrière. Le projet se base sur l’hypothèse, largement soutenue par la recherche actuelle, que la transition des systèmes de cultures conventionnels vers des systèmes agroécologiques doit permettre de réduire l’usage des intrants de synthèse et les problèmes liés aux bio agresseurs tout en assurant un revenu décent aux producteurs.